Le problème de la mauvaise haleine toucherait plus de la moitié de la population américaine (Tessier 1991; William, 1993).
Au Japon sur 2600 personnes, 23% de cette population présentent un taux de composés malodorants supérieur à un seuil "socialement acceptable" (Miyazaki, 1996).
1- Au niveau de la bouche : dans 85% des cas, la mauvaise haleine est d'origine buccale. La mauvaise odeur de la bouche est due à la production de composés volatiles sulfurés (CVS) malodorants. Ces bactéries peuvent être repérées par cultures bactériennes ou par sondes ADN.
- Elle est en relation avec les maladies parodontales. Il existe une corrélation directe entre la quantité de CVS et le degré d'atteinte de maladie parodontale.
- Certains patients ont un parodonte sain et souffrent pourtant de mauvaise odeur orale chronique. Chez ce type de patients, la langue est la principale zone où se manifeste cette odeur. Elle peut également se manifester au réveil : cette mauvaise haleine est due à la dégradation de débris alimentaires non évacués par la salive, en effet le débit de cette dernière est diminué pendant le sommeil.
- L’halitose apparait avec une baisse de la production de la salive soit par syndrome sec soit par la prise de certains médicaments (psychotropres, antihistaminiques, antihypertenseurs).
- Elle peut également être due à la consommation de tabac et d'alcool.
2- Au niveau du système digestif :
- de l'œsophage : diverticules, sténoses, mégaœsophage.
- de l'estomac : sténoses, gastrites.
3- Au niveau pulmonaire. Ces diverses origines sont moins fréquentes.
- alimentaires : asperge, ail, oignon.
- médicamenteuses : neuroleptiques, sédatifs, vitamine B, paraldéhyde.
- métaboliques : acidocétose (odeur pomme de reinette),
* lors d'insuffisante rénale ou hépatique (odeur ammoniacale),
* lors d'infections infections bronchiques et pulmonaires.
4- Autres sources :
Pour 5% des cas, la mauvaise haleine trouve son origine dans les voies nasales et amygdaliennes, à la suite d'une infection.